Catégorie : Opéra

La « Flûte », c’est l’enfance de l’œuvre

© Le Monde – 13 décembre 2014
Peter Brook l’a portée toute sa vie, cette Flûte enchantée de Mozart, dont il s’est fait le jeune oiseleur de 85 ans, en 2010, dans son Théâtre des Bouffes du Nord, à Paris, attrapant dans un décor de bambous et une poignée de morceaux d’étoffes la magie des vieux contes et des jeunes voix qui les disent. Depuis, le spectacle, consacré aux Molières 2011 dans la catégorie théâtre musical, a fait le tour du monde, de New York au Japon en passant par l’Amérique du Sud, l’Australie et l’Europe. Cette Flûte magique nous revient sans avoir rien perdu de sa grâce légère. Une dramaturgie resserrée, des jeunes chanteurs-comédiens talentueux et une inventive transcription musicale pour piano seul (due au compositeur et pianiste Franck Krawczyk) : retrouvés l’enfance du conte dans cette Flûte des origines, l’enfance d’une musique d’avant l’opéra, sur lequel le temps n’a pas de prise.
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, place Georges-Pompidou 78054 Montigny-le-Bretonneux. Du 17 au 21 décembre à 20 h 30. Tél. : 01-30-96-99-00. De 6 à 28 euros.

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« Une flûte »

© Le Soir – (lesoir.be) par Michèle Friche. Condenser la Flûte enchantée de Mozart en 95 minutes, faire passer à la trappe l’orchestre, le chœur, les 3 enfants, les 3 dames de la Reine de la Nuit, les animaux, les oiseaux de Papageno, le serpent, les symboles d’inspiration maçonnique… Bigre ! Read more

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Un Sarastro pour Peter Brook

© www.fragil.org – Christophe Gervot. Vincent Pavesi : basse et bouleversant.
Vincent Pavesi a rejoint la troupe d’ « Une flûte enchantée », mise en scène par Peter Brook, pour une nouvelle tournée mondiale qui passera au cours de cette saison par quelques villes françaises. Lors de la création du spectacle aux Bouffes du nord l’année dernière, on se souvient en particulier de l’image finale, véritable moment de grâce : Read more

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It’s Mozart, the Tasting Menu

© The Village Voice – By Michael Feingold – Wednesday, Jul 13 2011. Peter Brook’s Magic Flute: It’s Mozart, the Tasting Menu: A slimmed-down production at the Lincoln Center Festival, with results both svelte and scrawny. Read more

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Uma Flauta Mágica – Teatro Dulcina

©http://rioscope.com.br. Inédita na América Latina, Uma Flauta Mágica de Mozart, livremente adaptada por Peter Brook, Franck Krawczyk e Marie-Hélène Estienne começará em setembro de 2011 sua grande turnê pelo Brasil, Argentina, México, Chile e Uruguai, cuja estreia será na cidade do Rio de Janeiro. Read more

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Diffusion du « Don Giovanni »

« Don Giovanni », de Wolfgang Amadeus Mozart – Diffusion sur Mezzo TV, le 15 août 2011 à 9h00
Enregistré en juillet 2002 au Festival d’Aix-en-Provence. Réalisation Vincent Bataillon.
Evénement de la saison aixoise 1998, ce Don Giovanni mis en scène par Peter Brook fut reprise en 1999 et 2002. C’est la distribution de 2002 qui a été enregistrée pour ce film.

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A Streamlined Magic Flute

© The New York Times –  July 7, 2011 – By Anthony Tommasini.
A Magic Flute,” not “The Magic Flute,” is the title the director Peter Brook gives to his enchanting adaptation of Mozart’s beloved opera, which opened at the Gerald W. Lynch Theater of John Jay College on Wednesday night. Mr. Brook uses this slight alteration of the original German title to make clear that his pared-down, 100-minute, touchingly intimate version of the opera — performed by just seven appealing singers, two arresting actors and the elegant onstage pianist Read more

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« Singspiel »

©Le Soleil, Richard Boisvert (Québec).
Passer une heure en compagnie du pianiste Franck Krawczyk, proche collaborateur de Peter Brook et de Marie-Hélène Estienne dans l’aventure d’Une flûte enchantée, permet de mieux saisir l’essence du spectacle à l’affiche au Festival d’opéra de Québec à compter de lundi. Read more

Brook reduces Mozart to bare essentials

© By MIKE SILVERMAN, For The Associated Press – 8 juillet 11. NEW YORK (AP) — On a list of operas in dire need of a radically stripped-down reimagining, « The Magic Flute » doesn’t rank especially high. Mozart’s next-to-last stage work, a mixture of fairy tale and Masonic morality play, is a miraculous creation whose music has a sublime simplicity. Read more

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Mozart en apesanteur

© Midi Libre – 01/07/2011 – Par Jean-Marie Gavalda / Printemps des comédiens – Photo:DR.
Une flûte enchantée – et non pas la Flûte enchantée – est une version très personnelle, épurée et théâtrale, du célèbre opéra de Mozart. Mais la grâce fragile de cette production tient beaucoup aux conditions de la représentation. Read more

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questions

Questions à Peter Brook – Molière d’honneur et Molière du spectacle musical 2011 – © www.lesmolieres.com

Que représente pour vous ce spectacle, Une flûte enchantée ?
« Notre monde est construit de barrières et de couvercles.  Le monde du théâtre est comme un miroir où existent les mêmes blocages. Mais ce qui donne un sens au théâtre c’est sa capacité de soulever les couvercles et de révéler la richesse d’un monde souvent caché par des idées fixes et des préjugés. » Read more

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Nuits de Fourvière

Représentations en juin 2011 de « Une flûte enchantée »
« Mozart, prêt à nous jouer des tours, nous accueille avec un sourire malicieux, cherchant à nous sortir de notre torpeur. Nous allons vers lui bras grands ouverts, avec cette impudence qui cache en fait un profond amour et respect pour le monde qu’il nous ouvre. Read more

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Entretien avec Peter Brook

Propos recueillis par David Sanson
Qu’est-ce-qui vous a poussé, douze ans après Don Giovanni, à revenir à Mozart, et à vous attaquer à la Flûte enchantée?

Cette envie remonte à très, très loin. J’ai abandonné l’opéra, après plusieurs années d’expériences à Covent Garden et au Metropolitan Opera de New York, sur une haine absolue de cette forme figée- non seulement la « forme opéra », Read more

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Interview

>France Inter – Studio Théâtre – 10 décembre 2010 – Spécial Peter Brook
> Arte journal. Une flûte enchantée – 17 novembre 2010

> France Culture. Une flûte enchantée – 19 novembre 2010

tournée « Une flûte enchantée »

« A Magic Flute » on tour. Mise à jour – décembre 2010

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« Au nu des origines »

© Le Monde – Marie-Aude Roux. La « Flûte » de Peter Brook rendue au nu des origines.
Peter Brook dit l’avoir portée toute sa vie, cette Flûte enchantée de Mozart, dont il ose se faire enfin l’oiseleur dans son Théâtre des Bouffes du Nord, à Paris.  Jeune enchanteur de 85 ans, il a attrapé dans son décor de bambous et ses morceaux d’étoffes la magie des vieux contes et des jeunes voix qui les disent.
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« Etre au plus près de Mozart »

© Le figaro, le 15/11/2010  – par Armelle heliot

À 85 ans, le grand metteur en scène présente aux Bouffes du Nord sa version pour piano et jeunes chanteurs de La flûte enchantée.
Il ressemble de plus en plus à l’idée que l’on peut se faire du Prospero de La Tempête de Shakespeare. Son clair regard bleu qu’avivent ses cheveux blancs, son teint de jeune homme rehaussé d’une belle chemise couleur tango, sa silhouette fine… Tout inspire un apaisement profond et une intelligence toujours en éveil.  Plus de trente ans durant, avec Micheline Rozan, Peter Brook aura découvert et dirigé les Bouffes du Nord, théâtre unique par sa beauté particulière, son rapport scène-salle idéal, son acoustique merveilleuse. Il a passé le flambeau à deux directeurs qui appartiennent au monde de la musique, Olivier Poubelle et Olivier Mantei. Une flûte enchantée est une manière de marquer l’ère nouvelle. Read more

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“Légère et intense”

© Dominique SIMON (AFP). Paris— Décor presque nu, vêtements sobres, chant épuré, la “Flûte enchantée” mise en scène à Paris par Peter Brook, à partir de l’opéra de Mozart, retient l’essence de l’oeuvre pour livrer au public un spectacle à la fois léger et intense dont le théâtre des Bouffes du Nord est l’écrin.

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« Une flûte… » sans contraintes

©Photo Pascal Victor

Peter Brook libère le chef-d’oeuvre de Mozart des conventions du genre. Pour faire surgir du livret les émotions les plus pures.
©Telerama 13 novembre 2010 – Aurélien Ferenczi
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« Une flûte enchantée », Opéra 2010

Du 9 novembre au 31 décembre 2010 au Théâtre des Bouffes du Nord.
Librement adaptée par Peter Brook, Franck Krawczyk et Marie-Hélène Estienne d’après la partition de Wolfgang Amadeus Mozart et le livret d’Emanuel Schikaneder.
Mise en scène  Peter Brook
Lumière Philippe Vialatte
Piano Alain Planès, Matan Porat
Avec Dima Bawab, Malia Bendi-Merad, Leila Benhamza,
Luc Bertin-Hugault, Patrick Bolleire, Jean-Christophe Born, Raphaël Brémard, Thomas Dolié, Antonio Figueroa, Virgile Frannais, Betsabée Haas, Agnieszka Slawinska, Adrian Strooper
Distribution susceptible de changement.
Comédiens  William Nadylam, Abdou Ouloguem

Tournée internationale à partir de janvier 2011
Coproduction C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord (Paris) ; Festival d’Automne à Paris ; Attiki Cultural Society (Athènes) ; Musikfest (Bremen) ; Théâtre de Caen (Caen) ; MC2 (Grenoble) ; barbicanbite11 (Londres) ; Grand Théâtre (Luxembourg) ; Piccolo Teatro (Milan) ; Lincoln Center (New York). Production déléguée C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord, Paris.
©Photo Pascal Victor

 

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« Une flûte enchantée » aux Bouffes du Nord

Les Bouffes du Nord

Théâtre des Bouffes du Nord
37 bis boulevard de la Chapelle – 75010 Paris

Du 9 novembre au 31 décembre 2010 – Novembre 9 to Decembre 31,
Tuesday to Friday 21h, Saturday 15h30 and 21h,
No performance on Sunday, Monday and Saturday Decembre 25, 15h30
Prix / Price : 20€ à 35€
Duration/durée :  1h30

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« Une flûte », Note d’intention

©Photo Pascal Victor

« Une Flûte enchantée » Par Peter Brook, Franck Krawczyk, Marie-Hélène Estienne.
Cette “Flûte” sera loin d’être celle qu’on peut attendre. La panoplie habituelle d’effets scéniques, le symbolisme ne feront pas partie du voyage. A leur place le public pourra trouver un Mozart éternellement jeune, entouré de jeunes chanteurs talentueux, prêts à improviser, transposer, explorer de nouvelles couleurs, de nouvelles formes. Une “Flûte” légère et effervescente, où la proximité du jeu permettra au spectateur d’entrer dans la magie et la tendresse de l’œuvre. Cette “Flûte” verra le jour aux Bouffes du Nord, y rejoignant, dans sa démarche, ses sœurs “Carmen” et “Les Impressions de Pélléas”.

We see Mozart coming towards us with a wicked smile, ready to play tricks on us, to catch us unawares. We hold out our arms to him, with the same impudence that hides a deep love and respect for the essential qualities he reveals.

This will be a Magic Flute far from the expected ways. The vast panoply of scenic effects, the heavy and solemn symbolism are all put aside. In their place, the audiences will find an ever your Mozart surrounded by an equally young and talented cast of singers and musicians ready, like the composer, to improvise, transpose, to explore new colours, to juggle with forms. We propose a light, effervescent Flute, where an intimacy with the performers will allow the tenderness and the depth of the score to appear.

This “Flute” takes its place in the Bouffes du Nord’s approach to opera, as in “La Tragédie de Carmen” and “Impressions de Pelléas”.

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A propos…

Une flûte enchantée : à propos / A magic flute : about
Les Noces de FigaroDon Giovanni et même La Flûte enchantée ont une chose en commun. Ils échappent à toute tentative de catégorisation. Aucune de ces œuvres n’est uniquement ni « drôle » ni « sérieuse », ni « légère » ni « solennelle » . Read more

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Un flauto magico, Teatro di Milano

Piccolo Teatro Strehler – dal 22 febbraio al 19 marzo 2011

« Va in scena un Flauto magico inedito, un Mozart eternamente giovane, circondato da interpreti freschi e di talento, pronti a improvvisare, a plasmare, trasformare il testo musicale con forme e colori nuovi.  Read more

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La Flûte Enchantée, MC2 Grenoble

MC2 Grenoble – Du  1 au 5 février 2011. Horaires exceptionnels samedi 5 février> 15h et 19h30
« Ultime partition de Mozart, la Flûte enchantée procède de la commande d’une œuvre « féerique » écrite pour sauver de la faillite le Theater an der Wieden. Mozart concentre son énergie sur l’essentiel : les idéaux des lumières, ses racines allemandes qui vont le pousser à se dégager de la facture italienne et française, et son désir de retrouver le public populaire qui lui avait fait un triomphe lors de l’Enlèvement au sérail ». suite… Read more

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Théâtre de la ville de Luxembourg

Programmation de la Flûte Enchantée (titre provisoire), librement adapté par Peter Brook, Franck Krawczyk et Marie-Hélène Estienne d’après la partition de Wolfgang Amadeus Mozart et le livret d’Emanuel Shikaneder.
Première représentation : mardi 11 janvier 2011 à 20h
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Rencontre au sommet

Rencontre au sommet autour d’Hamlet qui peut être un Noir et une femme.
© L’Humanité, décembre 2000. La chronique Théâtrale de Jean-Pierre Léonardini

William Butler Yeats, grand poète d’Irlande qui s’éteignit en 1939 à Roquebrune (Alpes-Maritimes), eut un jour l’idée de ce vers : « On sait que Hamlet et le roi Lear sont gais/ La gaieté transfigure tout cet effroi. « Cette gaieté tragique de Shakespeare, nous la voyons à l’ouvre, sur des modes divers, dans deux visions de Hamlet que le hasard et le festival d’Automne ont fomenté de concert. Il s’agit de travaux de maîtres, l’Anglais Peter Brook et l’Allemand Peter Zadek. Avec The Tragedy of Hamlet (1), adaptée et mise en scène par Brook dans la langue de Shakespeare, nous retrouvons la simplicité d’allure et l’économie stricte dont le mage des Bouffes du Nord a fait ses vertus cardinales. Réduite à l’essentiel, purgée de scènes adventices, la fable est cantonnée dans son noyau dur ; la révolte du jeune homme à jamais blessé en son âme par le crime de son oncle, assassin de son propre frère et qui partage la couronne et la couche d’une mère sinon aveugle, du moins consentante. Ce dol d’ordre privé, bien que dans la sphère du pouvoir royal, Hamlet va l’étendre à l’échelle cosmique, jusqu’aux étoiles en somme. Brook n’a besoin que de huit interprètes tenant plusieurs partitions. Cela se joue sur un tapis carré orange, sans aucun meuble ou accessoire superflu ; trois coussins jetés à la hâte font la tombe du pauvre Yorick et le duel final a lieu avec de minces tiges en guise d’épées. Un art de l’essentiel, basé sur la philosophie du « Il faut et il suffit «.
Adrian Lester du concret à l’abstrait
Le luxe suprême, nous l’avons en la personne de l’acteur Adrian Lester dans le rôle-titre. Au cour d’une distribution métisse, internationale (Ophélie, par exemple, Shantala Shivalingappa, est indienne), il est le diamant noir en qui se réfractent les autres à l’infini. Souple athlète, il passe du concret à l’abstrait à la vitesse de l’éclair, rugit, câline, montre les dents, subjugue sans forfanterie, témoignant ainsi d’une maturité de pensée digne de foi. Son jeu, d’emblée physique, viril, est pourtant mentalement construit avec superbe. Il cultive sans cesse l’auto-ironie du personnage et touche au sublime d’un claquement de doigts. Il n’est pas indifférent que la relève shakespearienne soit assurée aujourd’hui par un Noir. Ça parle quant au mouvement du monde. Brook donne à la pièce un mouvement de premier jet dans l’épure, avec quelque chose de zen dans le déploiement des figures, que soulignent par endroits les sons fluides, émis côté cour, par le musicien Toshi Tsuchitori. Une telle conception éclaire l’énigme de l’ouvre, ne l’épuise pas, la laisse ouverte, comme suspendue dans l’espace à l’instar d’un papier découpé de Matisse. Seul un vieil artiste de cette envergure peut retrouver l’enfance de l’art.
Pas de différence entre l’homme et la femme
Pour Peter Zadek (2), « Hamlet ne peut être qu’une femme «. Il entend le prouver avec le concours d’Angela Winkler, comédienne émérite familière des univers de Peter Stein, Klaus-Michaël Grüber, Peter Handke, Volker Schlöndorf… À l’inverse de Brook, Zadek ne se prive d’aucune péripétie, n’élague rien, parie sur la totalité. Les costumes (Lucie Bates) évoquent les années cinquante et au-delà. Au milieu de la scène, un conteneur en métal, monté sur roues, permet de modifier l’aire et de raffiner sur les entrées et sorties. Un grotesque certain – confinant à l’obscène – est à la barre pour tous, excepté pour Hamlet, qui lui (elle) prend tout au sérieux. J’avoue ma réticence avant l’entracte. Placé au premier rang, à deux mètres parfois de l’interprète principale, j’avais du mal à voir dans cette manière de petite fille rageuse, tapant du pied, vêtue de noir suivant la tradition, plus page de cour que prince prompt à tirer la lame, le héros que Brook recrée de façon irréfutable. Je reste vieux jeu, me rappelant ce paradoxe de Lacan : « Il n’y aucune différence entre l’homme et la femme, sauf le sexe. « Chemin faisant, mes réticences sont peu à peu tombées, tant Angela Winkler fait montre de science sensible dans la construction et l’évolution du personnage ; vaillant petit soldat tendu comme un arc, avec des foucades, des emportements, des coups de tête qui pallient justement ce qu’elle n’est pas, comment dire ? en son être biologique. Avec elle, Hamlet devient un penseur sombre révulsé par l’hédonisme ambiant et les putrides accommodements de la politique, un cafard écorché vif courant sur les plinthes de l’Histoire, un terroriste suicidaire enfin. Même si cela reste du domaine de l’exploit, on ne peut qu’applaudir un parti pris aussi radical, d’autant qu’il est autour d’elle des acteurs sacrément à la redresse (Otto Sander, Eva Mattes, Paulus Manker, Uwe Bohm, Annett Renneberg…).
Lou Reed passe Edgar Poe au hachoir
Robert Wilson, tiens, a monté un jour Hamlet, qu’il jouait tout seul. Ce fut inoubliable. À présent, avec Lou Reed, il propose POEtry (3), titre en forme de jeu de mots sur Edgar Poe, sa vie, son ouvre. Poe, en France, grâce à Baudelaire puis Mallarmé, fait un peu partie de la famille. Le spectacle le montre à différents âges de sa vie, entouré de ses femmes imaginaires dont Annabel Lee et Ligeia. Des tableaux évoquent la Chute de la maison Usher, le Corbeau, le Puits et le Pendule… Des intermèdes chantés à la façon des « minstrel’s shows « interviennent à point nommé. Une fois posé le principe que Wilson a du génie, on peut admettre que cette fois il ne s’élève pas au-delà de son ingéniosité, qui est grande. Certes, quelques riches images imprégneront notre mémoire. Mais la musique de Lou Reed, binaire par essence, passe au hachoir l’acte métaphorique tant attendu.
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Don Giovanni

Peter Brook’s Liberties: Fewer With Debussy

© The New York Times – By John Rockwell- November 14, 1992
In 1981 the Paris-based English director Peter Brook won hordes of new admirers — and shook up the staid world of opera — with his « Tragedy of Carmen. » As radically shortened and rearranged by his music director, Marius Constant, this 80-minute « Carmen » compaction sold out for months in Paris, then toured Europe and finally arrived in New York in 1983, playing in both French and later English at the Vivian Beaumont Theater. Read more

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Impressions de Pelléas, 1992

D’après « Pelléas et Mélisande »
De Claude Debussy et Maurice Maeterlinck (Editions Durand)
Mise en scène Peter Brook
Réalisation musicale Marius Constant
Décor et costumes Cloé Obolensky
Lumière J. Kalman
Collaboration artistique Marie-Hélène Estienne
Coproduction Centre International de Créations Théâtrales et Opéra de Paris
Première représentation, le 13 novembre 1992
Du 13 novembre 1992 au 23 janvier 1993, Bouffes du Nord

Durée du spectacle : 1h40

Egaré dans une forêt lors d’une partie de chasse, le Prince Golaud découvre une jeune femme terrorisée et en pleurs, Mélisande.
Séduit par sa grande beauté, il la persuade de le suivre, puis de l’épouser.
Quelques mois plus tard, le couple s’installe au château du vieux roi Arkel où résident également Pelléas et Geneviève, la mère de Golaud et de Pelléas…

Interprètes (en alternance)
Pelléas    Jean-François Lapointe, Thomas Randle, Gérard Theruel
Mélisande    Jungwon Park, Kyoko Saito, Ai-Lan Zhu
Golaud    Armand Arapian, Wojciech Drabowicz, Vincent le Texier
Arkel    Jean-Clément Bergeron, Roger Soyer
Geneviève    Bernardette Antoine, Norma Lerer, Sylvia Schlüter
Yniold    Alexandre Abate, Camillo Angarita, Andrès Arbelaes, Clément Ducol

Pianistes
Jeff Cohen, Claude Lavoix, Vincent Leterme, Olivier Reboul

Etudes musicales Irène Altoff, Simone Féjard
Préparation phonétique Muriel Corradini
Préparation dramatique Maurice Bénichou, Yoshi Oida, David Bennet

Directeur technique Jean-Guy Lecat
Assistants à la décoration Pippa Cleator, Ian MacDonald Armstrong

Partition de Marius Constant déposée à la BNF (240 pages). Édition : cop. 1994 Paris Durand

 

 

 

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La Tragédie de Carmen, 1981

Tenor Laurence Dale

De Prosper Mérimée et George Bizet
Livret Meilhac et Halévy
Mise en scène Peter Brook
Direction musicale Marius Constant
Elements scéniques et costumes Chloé Obolensky
Collaboration à la mise en scène Maurice Bénichou
Première représentation, le 6 novembre 1981

En alternance (saison 1981-1982)
Carmen : Hélène Delavault , Zehava Gal, Eva Saurova
Don José : Laurence Dale, Howard Hensel, Julian Pike
Micaëla : Véronique Dietschy, Agnès Holt
Escamillo : Carl-Johan Loa Falkman, John Rath
Zuniga et une vieille gitane : Jean-Paul Denizon
Garcia et Lillas Pastia : Alain Maratrat